Gruia Dufaut

[BUCAREST HEBDO] „LA ROUMANIE RESTE UN RÉSERVOIR D'OPPORTUNITÉS POUR LES INVESTISSEURS FRANÇAIS”

[BUCAREST HEBDO] „LA ROUMANIE RESTE UN RÉSERVOIR D'OPPORTUNITÉS POUR LES INVESTISSEURS FRANÇAIS”

Dernière mise à jour: 12 septembre 2016

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DANA GRUIA DUFAUT AVOCAT PARIS & BUCAREST: La Roumanie reste un réservoir d'opportunités pour les investisseurs français


A présent, la France est le 5ème investisseur de la Roumanie, avec plus 3.500 sociétés locales à capitaux français qui sont actives. Elle demeure aussi le 4ème fournisseur de la Roumanie. Le stock d'investissements directement en provenance de France est de plus de 4 milliards Euros, dans quasiment tous les domaines de l'économie: l'industrie, l'agriculture, l'énergie, les services (télécom, grande distribution, banques et assurances).


Le président de la France, M. François Hollande, effectue ces jours-ci, une visite officielle en Roumanie. Quelle signification a-t-elle dans la perspective des investisseurs français pour la Roumanie?


Cette visite a le rôle de consolider le partenariat stratégique qui a été signé entre la Roumanie et la France en 2010, à la fois en termes de relations bilatérales que de coordination des positions des deux Etats dans le cadre de l'Union Européenne. Il n'est pas sans intérêt le fait qu'un jour après la visite de Mr. Hollande à Bucarest le Sommet UE-27 aura lieu à Bratislava.
Avant de parler de la perspective des relations bilatérales, rappelons-nous que celles-ci sont très anciennes ... le Général Charles de Gaulle disait lors de sa visite en Roumanie en 1968, que « le ciment » des relations entre la France et la Roumanie est la latinité des deux pays. Les atouts de la Roumanie - la taille du marché, la main d'œuvre qualifiée - ont attirés depuis 26 ans de nombreux investisseurs français.
A présent, la France est le 5ème investisseur de la Roumanie, avec plus 3.500 sociétés locales à capitaux français qui sont actives. Elle demeure aussi le 4ème fournisseur de la Roumanie. Le stock d'investissements directement en provenance de France est de plus de 4 milliards Euros, dans quasiment tous les domaines de l'économie: l'industrie, l'agriculture, l'énergie, les services (télécom, grande distribution, banques et assurances). Les roumains croisent dans leur vie de tous les jours de nombreux services et biens provenant d'investissements étrangers : de Dacia, à Carrefour ou de Orange à BRD-Société Générale.
Et le marché continue d'attirer des investisseurs français... L'usine d'Airbus qui sera inaugurée à Ghimbav, lors de la visite du président français, est la preuve de la reprise de l'investissement direct français en Roumanie. Dans ce cas notamment il s'agit d'un investissement de 50 M d'euro sur 5 ans. Tout cela, sans dire que l'ensemble Renault-Dacia est la plus grande entreprise de Roumanie en termes de chiffre d'affaires, qui équivaut d'ailleurs à 3% du PIB roumain.


Comment vous positionnez vous par rapport à cette visite du point de vue de votre activité en Roumanie?


CEn ma qualité d'avocat des affaires j'ai eu la chance d'accompagner ces 25 dernières années beaucoup d'investisseurs français qui se sont installés en Roumanie. Tout a commencé en 1991 avec l'implantation en Roumanie d'une grande entreprise française, Colas.
Le Cabinet d'avocats que j'ai fondé à Bucarest est un cabinet pour les investisseurs, français et roumains d'ailleurs. Nous avons grandi grâce à nos clients et j'ai des bonnes raisons pour être optimiste que nous allons dans cette voie.
La Roumanie reste encore un réservoir d'opportunités d'affaires pour les sociétés françaises, surtout pour des PME qui pourront, à leur tour, avoir une contribution importante au développement du pays, dans des domaines porteurs: infrastructures, énergie, IT, santé, industrie pétrolière, agriculture, etc.En même temps, en ma qualité d'administrateur de la Chambre de Commerce, d'Industrie et d'Agriculture Française en Roumanie (CCIFER) je suis de près tous les efforts qui sont faits pour la consolidation des relations d'affaires franco-roumaines.
La CCIFER, qui fête cette année 20 ans d'existence en Roumanie, est un moteur important de la dynamisation des relations entre la France et la Roumanie. Cette association qui compte déjà 450 membres a assumé le rôle de mise en relation des entreprises françaises avec leurs partenaires roumains, tout en leurs offrants du support pour le développement. Un forum d'affaires sera d'ailleurs organisé lors de la visite du président français à Bucarest, par la CCIFER, avec l'appui de la Chambre de Commerce de la Roumanie.


Quelles sont les principaux obstacles pour les investisseurs français qui veulent investir en Roumanie?


Avant de parler obstacles, parlons avantages, potentiels, opportunités .... Je pense à cette formidable dynamique du pays, à la taille du marché (la Roumanie est le 2ème marché le plus grand dans l'Est de l'Europe après la Pologne), à sa stabilité politique, économique et même législative, à ses ressources et à son appartenance à la famille européenne.
En même temps, oui, il y a aussi des contraintes bien connues d'ailleurs: la bureaucratie, la corruption, les relations difficiles avec l'administration, des infrastructures déficitaires et plus récemment une pénurie d'une main d'œuvre qualifiée dans certains secteurs de l'économie.
Malgré cela je pense que la Roumanie, avec l'aide de l'Europe et en particulier de la France, a la capacité de surmonter tout cela... Chaque nouvel investissement français en Roumanie est créateur de nouveaux emplois, donc un moteur de croissance. Je suis la première impatiente, qui trouve que les choses n'évoluent pas assez vite, mais au fond, si on regarde 25 ans en arrière, le chemin parcouru est tout simplement fabuleux et je pense, je souhaite que les 25 ans à venir continuent cette croissance exponentielle de la Roumanie. Pour finir, je vous citerai ce que disait Einstein: « Une personne qui n'a jamais fait une erreur n'a jamais essayé d'innover». Ainsi va la Roumanie.


Interview paru dans Bucarest Hebdo, le 12 Septembre 2016


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